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Quelles sont les formes d'escalade ?

Si tu es ici c’est probablement que tu as entendu parler de l’escalade ou que tu commences à t’intéresser au sujet. L’escalade est plus qu’un sport, c’est un moyen d’expression adapter à tous les individus que cela soit pour le loisir, la compétition, l’aventure ou même l’art.

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Pourquoi l’escalade ?

C’est probablement il y a très longtemps et par nécessité qu’est née l’escalade - au même titre que la natation et que la course -.

Si dans un premier temps la pratique a dû être exercée pour des questions de survie, l’escalade est aujourd’hui adoptée sous la forme de jeu.

La création d’un jeu sportif, c’est la création de règle avec la rencontre entre un environnement et des capacités individuelle.

Ce sont ses facteurs qui ont permis la création de l’escalade dites “libres” et de ces déclinaisons.

Quels sont les types d’escalade ?

Il existe deux grands types d’escalade : l’escalade libre et l’escalade artificielle.

Si au début du 19e siècle la distinction entre les deux pratiques n’existait pas pour car le matériel spécialisé n’existait pas encore, le but était d’arriver en haut de la paroi comme on pouvait : pied, main, matériel en tout genre.

C’est au début de 20e siècle que l’on commence à parler du style de grimpe en opposition aux préoccupations de l’époque : atteindre le sommet.

Si l’escalade libre est la pratique historique de l’escalade, c’est après la première guerre mondiale que l’escalade artificielle se développe pour des raisons de sécurités et que l’on commence à faire une distinction entre ces deux types d'escalade.

Qu’est-ce que l’escalade libre ?

© Photo by Cade Prior

L’escalade libre c’est un style d’ascension qui consiste à n’utiliser aucun matériel pour s’aider à gravir le sommet : uniquement les prises du rocher peuvent être utilisées pour l’ascension.

Contrairement à « l’escalade en solo intégrale », qui n’autorise aucun matériel pour se protéger d’une chute, elle peut être pratiquée seul (en auto-assurage) ou à plusieurs (compagnons de cordées).

L’ascension est possible en utilisant les faiblesses du rocher (prises, fissures…) et la corde utilisée uniquement pour l’assurage du grimpeur.

Qu’est-ce que l’escalade artificielle ?

© Photo by Sean Benesh

L’escalade artificielle c’est un style d’ascension qui consiste à atteindre le sommet en utilisant des points de progression (pitons, split…), ces mêmes points pouvant être utilisé pour l’assurage du grimpeur.

L’ascension se fait grâce à la suspension à un crochet fifi ou via des étriers. La corde permettant à la fois à l’assurage et au blocage du grimpeur.

Quelles sont les disciples de l’escalade libre ?

La voie

© Photo by Petr Slováček

C’est la discipline la plus connue de l’escalade. Souvent découverte au collège ou au lycée en France, une voie est une surface grimpable d’une hauteur comprise entre 10 et 40 mètres dont le but, tu l’auras deviné, et d’atteindre le sommet.

Il existe deux méthodes d’assurages : l’escalade en tête et l’escalade en moulinette.

Lors d’une ascension en tête, le grimpeur passe la corde à travers chaque mousqueton qu’il aura lui même fixé à des dégaines déjà présentes. Ainsi grâce à un mouvement de contrepoids en cas de chute, le grimpeur est protégé par l’assureur qui lui est resté en bas.

Une ascension en moulinette à la particularité d’avoir la corde déjà accrochée au relais avant le départ du grimpeur. Ainsi, l’assureur avale le mou au fur et à mesure que l’ascension ce qui donne au grimpeur un sentiment de sécurité.

À ce jour, c’est Adam Ondra qui a réalisé la voie la plus dure. Une voie nommée Silence côté 9c à Flatanger en Norvège.

La grande voie

© Photo by Billy Onjea

C’est un enchaînement de plusieurs voies avec un ou plusieurs relais. Chaque section de voie, aussi appelée « longueur », est grimpée à deux (ou trois).

La naissance de cette pratique est assez claire et répond à un besoin spécifique : Les voies trop longues pour une seule corde (pour rappel il faut une corde qui fait au minimum deux fois la hauteur de la voie).

Le grimpeur qui part en premier doit, une fois l’ascension de la longueur terminé, placer le matériel pour permettre à l’assureur de grimper à son tour.

Il existe deux méthodes pour l’ascension : en réversible et en leader fixe.

Lors d’une ascension en réversible, le second de cordée conserve son matériel une fois le relai atteint et prend la tête de cordée pour la longueur suivante. Cette méthode à l’avantage d’augmenter la rapidité et de réduire les manœuvres techniques mais d’être beaucoup plus fatiguant en fonction de l’exigence de la voie.

L’ascension en leader fixe est, comme son nom l’indique, toujours le même grimpeur qui monte en tête de cordée. C’est souvent utilisé quand il y a une différence de niveau entre les deux grimpeurs ou que l’un des deux grimpeurs veut réaliser une performance.

À ce jour, c’est Tommy Caldwell qui a réalisé l’ascension de la grande voie la plus difficile. Une grande voie côté 9a qu’il aura, avec Kevin Jorgeson, réalisée en 19 jours (oui 19 jours sans quitter la paroi) !

L’escalade sportive

© Photo by Viktor Bystrov

L’escalade sportive à la particularité d’être pratiqué sur des voies déjà équipées. Ainsi, lors de l’ascension, les points d’ancrages sont déjà équipés ce qui permet au grimpeur de se protéger en n’ayant uniquement à placer le mousqueton et sa corde.

C’est en 1980 que cette pratique fait son apparition et c’est aujourd’hui le type d’escalade le plus populaire car le plus sécurisé et facile à débuter.

C’est la pratique utilisée lors des compétitions et de beaucoup des ascensions légendaires connues.

L’escalade traditionnelle

© Photo by Patrick Hendry

Aussi appeler « trad », ce type d’escalade à la particularité de ne laisser aucune trace sur la paroi du passage d’un grimpeur.

Pour ce faire, le grimpeur utilise des points d’assurage amovibles qu’il va placer lui-même et juger, pendant l’effort, où placer les coinceurs (fissures, trous, arbres…).

La pose de protection n’étant possible que si l’environnement le permet, c’est un type d’escalade beaucoup plus engagé et se pratiquant majoritairement dans des voies à fissures.

Le bloc

© Photo by Mark McGregor

D’abord utilisé comme un moyen d’entraînement pour les alpinistes, c’est aujourd’hui une discipline à part entière.

La pratique ne nécessitant pas de baudrier ou de corde, le bloc est populaire chez les débutants pour son côté ludique et son absence de connaissance technique d’assurage.

Un bloc, c’est une voie souvent assez peu courte (moins de 7 mètres en moyenne), certains ne peuvent comporter que quelques mouvements (voir un seul !) et où la chute est amortie par des crash-pads.

C’est aujourd’hui une discipline à part entière avec ses propres experts et compétitions (se trouve dans le combiné lors des Jeux olympiques).

Le solo

© explorersweb.com

C’est sans aucun doute la pratique la plus dangereuse. Le grimpeur se trouvant seul sur la paroi, celui-ci peut soit s’assurer tout seul soit ne pas s’assurer du tout, on parle alors de solo intégral.

L’escalade en solo avec auto-assurage utilise des techniques d’assurages complexes utilisant du matériel spécifique (corde statique, absorbeurs de chocs, matériel anti-chute…).

Le solo intégral lui n’utilise AUCUN système d’assurage la chute provoquant presque systématique la mort du grimpeur. Certains grimpeurs sont devenus connus grâce à la pratique, on peut penser à Patrick Edlinger et Alain Robert en France ou bien le légendaire Alex Honnold est son film Free solo.

La dernière pratique est le psicobloc, celle-ci n’utilise pas de système d’assurage mais se pratique au-dessus de l’eau ce qui réduit considérablement le danger en cas de chute. Attention néanmoins, les chutes ne sont pas anodines et des risques de blessure sont toujours présents.

Pour conclure

Vous êtes maintenant incollable sur les différentes pratiques de l’escalade. Si tu veux en savoir ou te renseigner sur les pratiques connexes, Wikipédia a une excellente page sur le sujet qui a grandement inspiré l’écriture de cet article.

À très bientôt en salle ou sur le caillou !

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